mercredi 9 octobre 2013

Noyer noir: Parfois on peut être aveugle longtemps sans le savoir, jusqu'au jour où nos yeux s'ouvrent

Lundi je suis passée chez mes amis Éric et Véronique. Là-bas, Véro m'a fait goûter au noix de noyer noir qu'ils avaient été chercher dans un village voisin (St-Jacques je crois). Le goût de ces noix était sublime, arômatique. J'ai vraiment aimé. Véro m'en a laissé quelques-une.

Par la suite, je devais aller porter mon plus jeune chez ma mère (parce que moi hein j'avais rendez-vous chez le dentiste)... Chemin faisant, sur le chemin principal à St-Roch, les roues de mon auto écrasent quelques fruits verts provenant d'un arbre à proximité du chemin. Un bon gros crounch-crounch. Un regard dans le rétroviseur me permet de constater qu'il y a là beaucoup de "cailloux verts".  Je continue ma route me disant que j'y reviendrais une fois le coco chez ma maman. Évidemment je n'ai pas manqué d'y retourner 30 minutes plus tard.

Ouais parfois on peut être aveugle pendant des années. Ce fut mon cas (et c'est certainement le cas de plusieurs autres personnes), un noyer noir que j'ai croisé souvent dans ma vie sans jamais le voir. Sans le voir parce que je n' avais aucun intérêt pour ça pendant plusieurs années... Pis j'étais beaucoup trop jeune les première fois et la maison m'impressionnait beaucoup plus que les arbres autour.Quand même il est impressionnant aussi le noyer noir en question!



Sur place, je constate qu'il y a là plein de grosses noix rondes... Il y a des voitures, je vais sonner pour demander si les gens récoltent les noix et si je peux en prendre. Hum, quand même ça peut être gênant à faire d'aller cogner à une porte... mais surtout impressionnant quand on voit l'endroit




Un homme me répond. Non, il ne ramasse pas les noix, oui je peux me servir sans problème qu'il me dit. Lundi c'était une journée venteuse. Les noix me tombaient sur la tête! J'ai pris une certaine quantité, mais j'étais pressée, j'avais un rendez-vous chez le dentiste. Je me suis donc dit que je reviendrais le lendemain.

J'y suis revenue avec mon petit homme de 4 ans. Je l'ai pris en photo devant le tronc... Ça donne une idée de l'âge que peut avoir ce noyer noir.



Pendant notre cueillette, je vois arriver un pick-up. Quelqu'un d'autre (ou plutôt quelqueS autreS) s'en vient aux noix! J'y reconnais un ancien voisin et ancien professeur de géographie. Il est accompagné d'une jeune fille et une fillette. Tout en jasant, nous figurons qu'on se connait (d'il y a longtemps quand on était enfant). Mon ancien prof de géo me dit qu'il a planté quelques noix de cet arbre dans le parc en face de chez lui... "Tu pourras aller là aussi plus tard pour aller aux noix" qu'il me dit. "Et surtout, n'oublie pas d'en planter chez vous!"... En regardant autour, on voit quelques spécimens sur le terrain voisin, un autre à l'arrière aussi sur la même propriété que le grand arbre. Il y en a probablement d'autres, mais je sais pas pour l'instant car mes yeux viennent de s'ouvrir.

Pour ma part, sur le chemin du retour, je suis arrêtée chez mon gentil voisin pour lui donner noix. L'an dernier il m'avait indiquer l'endroit où est situé un noyer cendré mature... un terrain, une maison qu'il lui appartient et qu'il loue à des gens... L'ancien propriétaire de la place travaillais jadis au jardin botanique et avait planté ce noyer cendré chez lui. J'étais aller les ramasser l'an dernier avec sa permission. Mon voisin a planter quelques spécimens de noyer cendré chez lui à plusieurs endroits. Je me suis donc dit qu'il apprécierait probablement d'avoir une autre sorte de noyer. J'en planterai chez moi aussi. Puis nous mangerons les autres!

Pour les curieux et le côté "historique". L'arbre où j'ai fait la récolte fait partie de la propriété du Château Lamarche. Moi c'est le nom que j'ai toujours connu de cet endroit depuis ma jeunesse. 

Petite recherche sur internet et je vois que la maison fut construite en 1904 et porte aussi le nom du premier propriétaire soit Maison Josaphat Gareau et qu'elle est maintenant dans le patrimoine culturel du Québec (pour le côté immobilier) depuis 2003. Sur les notes historiques du site du patrimoine culturel on peut y lire que Monsieur Josaphat Gareau (1864-1949) est un horticulteur. C'est fort probablement lui qui a planté ce noyer entre 1904 et 1924. D'ailleurs, cela me fait penser à un des derniers billet de monsieur Latour concernant le patrimoine vivant historique.



Par ailleurs chose intéressante, ça sent comme les agrumes quand on ramasse les fruits du noyer noir.

Ajout:
Chemin faisant vers le moulin bleu aujourd'hui (jeudi 10 oct) j'ai repéré un nouveau noyer noir dans le coin. Le monsieur des tomates 2012 en a un dans sa plate-bande ;) Plus petit, mais mature et produisant des noix, le tronc est d'environ 8po il me semble de mémoire.